EPISODE 08

 

 

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1 mois et demi après le début des travaux de restauration de ma DS19 1960, le châssis va enfin subir son premier lifting en profondeur. Normalement le tôlier formeur ne devrait garder le châssis qu'un petit mois.
Nous nous sommes mis d'accord pour qu'il l'attaque dès réception. Nous aurons aussi des contacts réguliers par téléphone et par mail pour que je puisse suivre l'évolution des travaux et faire des corrections si nécessaire. Quand j'ai pris contact avec lui, il n'avait jamais restauré de châssis de DS et d'après les dégâts dûs à la corrosion et chocs divers, j'avais estimé qu'une vingtaine d'heures suffiraient pour tout faire.
Il en a fallu en fait 110. "OUI, 110 heures de travail" pour redonner vie au châssis, le budget que j'avais prévu a littéralement explosé, mais faut ce qu'il faut. J'ai à présent un châssis refait dans les plus pures règles de l'art et rien n'a été bâclé, pas de cache misère comme j'ai pu le voir chez des gens qui se disent restaurateur de voitures anciennes en région parisienne. Rien de tout cela pour moi, je n'ai aucun regret à ce que mon budget châssis ait explosé, et heureusement que le châssis était très sain au départ rappelez vous. Qu'est-ce que cela aurait été si il avait été cuit...
En conclusion de tout ceci, faire restaurer un châssis de DS n'est pas une opération indolore financièrement, et cela doit compter dans une négociation quand on se porte acquéreur d'une DS à restaurer.
Un immense MERCI à Philippe pour ses doigts d'or et sa gentillesse.

 

DS19 1960

 

Allez, on attaque les choses sérieuses par la jupe AV. Au programme, redressage et soudure pour réparer quelques déchirures dues à l'âge et aux coups.

 

On commence par les premières soudures, avant d'attaquer le redressage en lui même.

Le problème pour Philippe a été de trouver comment fixer la jupe pour pouvoir travailler sans qu'elle ne bouge et être aussi à sa main. Ici on voit les différents planages et les barettes de renfort on été redressées.

 

 

Second travail, la pose des supports de pare-choc. Aucune difficulté particulière pour cette opération, mais il faudra quand même intervenir là ou il y a eu de la corrosion perforante et faire une rustine.

Découpe de la tôle malade du passage de roue. On peu apercevoir derrière le gousset de renfort de coffre qui lui est heureusement en bon état.

Fabrication et ajustage de la rustine.

Soudure par point de la rustine sur le gousset et soudure autogène par point de chaîne sur le pourtour de la rustine.

Planage et meulage des soudures coté coffre.

Planage et meulage des soudures et mise en apprêt anti-rouille.

Pose du support de pare-choc droit.

On recommence le même travail de préparation pour le support de pare-choc gauche, sauf qu'il n'y aura pas de rustine à faire.

Tracé et planage de la zone de réception du support.

Mise en place et soudure du support de pare-choc.

Aperçu des points de soudure inférieurs

On attaque la repose de la traverse avant.

Préparation de la zone par planage et meulage des anciens points de soudure que j'avais laissé.

Pose de la traverse et soudure des points sur les extrémités du petit unit.

Si la traverse avant paraît si neuve, c'est que je l'ai faite sablée et epoxyée avant. C'est, de plus une pièce d'origine neuve et non une refab.

 

Réalisation des points de soudure du tunnel de passage des tubes d'échappement.

 

On va passer maintenant au changement des pince-joints de pieds AR et milieu. Ils sont en effets attaqués par la rouille (cf sablage du châssis épisode 7).

Voilà ce que donne en développé un pince-joint de pied AR.

Philippe a donc dû en refabriquer 2 à l'identique.

Travail impeccable n'est-ce pas? On dirait des vrais d'origine.

Pose et soudure des pinces joints.

Désolé pour le flou artistique, mais Philippe est beaucoup plus doué pour travailler la tôle que pour la photo (franchement je préfère cet ordre que l'inverse !!!).

Réalisation des bords tombés.

Dépose des pinces joints de pied milieu.

Pose du nouveau pince joint.

Préparation de la zone de soudure des goussets.

Fabrication des 2 goussets. Il faut pratiquer des trous pour pouvoir faire ensuite la soudure par bouchonnage. J'ai fourni à Philippe le plan qui se trouve dans le dictionnaire de réparation carrosserie daté d'octobre 1958 pour DS-ID, car ces pièces n'étaient pas fournies en rechange à l'époque.

Réalisation des soudures au MIG.

Meulage des soudures.

Voici l'étape de la reconstruction des tôles de liaison arrière. J'aurais pu procéder à leur échange pur et simple par des refabrications, mais devant la médiocre qualité (ce n'est que mon avis) de celles-ci et les adaptations nécessaires sur le châssis, j'ai préféré en accord avec Philippe ne pas les monter, car je les avait achetées au cas où.

Ça me coûtera plus cher, mais ce n'est pas un problème car je veux du parfaitement conforme.
On commence donc par le dépointage du retour du porte joint. Mattez un peu la rouille qui se cache dessous. Pas étonnant que ce soit pourri sur toutes les DS.

Réparation de la bordure d'accostage coté passage de roue. Le dépointage a laissé trop de cicatrices pour la laisser telle quelle.
Mise en place de la rustine taillée plus grande.

Soudure de la rustine par point de chaîne au chalumeau. Philippe est un dieu vivant du chalumeau. Il le manie comme moi une clé de 12.

Sur la photo précédente on peu voir l'état catastrophique de la bordure du porte joint, il a donc fallu la découper pour ensuite en reconstruire une. Un travail d'orfèvre. Magnifique...

Rebouchage des quelques trou-trous toujours au chalumeau.

Ma tôle de liaison droite après son sauvetage, elle n'est pas belle? Rien à voir avec les refabrications horribles proposées. Je sais c'est mieux que rien , mais quand même, je ne comprends pas que les fabricants ne soient pas capables de sortir des matrices conformes. Faire la bonne forme ne coûte pas plus cher.

Et voilà la tôle de liaison à nouveau à sa place.

Soudure du retour de bordure par points.

N'ai-je pas eu raison quand on voit le résultat?

Au tour de la tôle de liaison gauche d'être refaite.

Elle aussi a droit à son lot de trou-trous à reboucher.

Réparation de la bordure d'accostage avec le panneau AR. Regardez aussi l'état de la bordure du porte joint; C'est encore pire que celle de la tôle de liaison droite.

Il a carrément fallu la reconstruire sur toute sa longueur. Travail d'orfèvre encore une fois. Re-magnifique...

 

 

La tôle de liaison en place, au moins je suis sûr de pouvoir régler mes ailes arrières parfaitement.

Pose de l'aile AR pour vérification du réglage.

Les tôles de liaison reconstruites, il faut passer à la reconstruction des tôles de retour des gouttières. Rebouchage des divers trou-trous.

Planage du bord de la gouttière.

Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous, des p'tits trous, des p'tits trous, encore des p'tits trous...

 

 

Soudure du retour de gouttière arrière.

Ce que cela donne du dessous. C'est impeccable et tout d'une seule pièce.

 

 

Pose de l'aile pour vérifier que tout va bien.

Souvenez vous, c'était la découverte de l'horreur après dépose du support de cric AVD. Hum qu'c'est boooooonnnnnnn...

Allez une dernière vision pour la route...

Le sablage n'a révélé qu'une petite zone supplémentaire où le longeron a été attaqué. je l'ai entourée sur le photo agrandie. Le problème c'est que c'est très peu accessible. Philippe va s'emmerder pour réparer ça.

 

Philippe commence par tracer les limites du plancher qui va être découpé pour pouvoir accéder au longeron.

Dépointage au foret à dépointer et découpe du plancher. Il tombe presque tout seul. La multitude de points de soudure est impressionnante.

Philippe conservera la partie du retour de plancher avec ses emboutis caractéristiques, il reformera un bout de tôle pour faire le raccord du plancher. Presque 50cm de soudure, sans aucune déformation, chapeau bas.

 

Un petit coup de traitement anti--corrosion

Découpe de la tôle verticale de liaison avec le plancher. Il y a ici une superposition de 2 tôles verticales. Il a donc fallu en couper une plus haut que l'autre.

Ici, il faut reconstruire le bas du renfort vertical de longeron qui a disparu sur 10mm de hauteur.

Regardez bien l'état interne du longeron, c'est tout rouge d'oxydation de surface. On va faire un peu de théorie sur les raisons de la corrosion galopante et gravissime du longeron droit des DS premier tableau de bord. Le gauche n'étant généralement pas atteint dans les mêmes proportions.
J'ai identifié 3 raisons sources de la corrosion des longerons:
- protection contre les infiltrations d'eau insuffisante.
- aucune protection interne des tôles de longeron.
-présence du conduit de chauffage des pieds arrière.
C'est cette dernière raison, qui est la cause la plus grave de la corrosion du longeron droit. Vous connaissez tous la résultante du chaud-froid, c'est l'apparition de condensation. C'est donc elle qui est responsable de la destruction rapide et certaine du longeron droit, le gauche n'ayant pas ce problème, il pourri donc moins vite...

Le renfort enfin reconstruit.
L'état de corrosion interne des longerons va me pousser à leur prescrire un traitement complet avec un transformateur de rouille genre Framéto. Je n'ai pas d'autre choix, sinon de faire ouvrir complètement les longerons et de retourner chez le sableur pour les sabler puis les faire refermer et traiter en anti-corrosion. Compte tenu de la corrosion qui n'est que de surface, j'opterai pour un bon traitement au transformateur puis passage de cire à corps creux.

Pose de la première rustine.

 

Meuuuhhh!!! quoi, quoi qui fait meuuuuhhhhhhhh????? donc je reprends, meulage et planage des soudures.

 

Protection interne du longeron reconstruit. Ça a déjà meilleure allure comme ça.

 

Soudure de la tôle de liaison verticale.

 

Soudure du plancher. Il aura fallu 14h de travail pour en arriver là. Je n'aurais jamais cru que cela prenne autant de temps, mais à l'observation des photos et du travail réalisé, c'est compréhensible. Quand on est néophyte comme moi en tôlerie, on n'a pas les mêmes repères que le professionnel.

 

Mon beau longeron tout neuf et prêt à subir les assauts de l'eau. Je ne vous dit pas comment je vais le protéger...

Redressage des tôles que j'ai massacré (et ce n'est rien de le dire) lors de la dépose du support de cric.

 

 

Pose du support droit.

Réalisation des soudures, là on voit le résultat de l'intérieur de la voiture, ça chauffe quand même...

 

Le support gauche posé à son tour. Philippe m'a dit qu'il avait dû adapter les supports car bien évidement ils n'avaient pas le bon angle au niveau de la cassure.

Fabrication des tôles de fermeture de longeronnet.

Elles viendront se mettre ici.

Mise en place à l'aide de pinces étau.

 

 

C'est terminé pour les longerons et supports de cric. Il faut maintenant s'attaquer aux divers petits bobos du châssis que Philippe va traquer comme un mort de faim.

 

 

 

 

Quelques vis ont cassé lors du démontage de la tôle de protection et de la goulotte de remplissage d'essence, j'ai donc fourni des vis que Philippe a coupé puis ressoudé en lieu et place des anciennes. Ces vis sont des vis avec le bon pas, car sur les vis des DS jusqu'au 1 avril 1971, les pas étaient de l'ancienne norme SIM et non ISO. "Cliquez ici pour voir la note technique relative à ce changement à venir".

Redressage du renfort de petit unit et correction de quelques autres petits défauts d'aspect.

 

Reprise de la soudure du bout de porte joint. Elle cèdent presque toutes ici.

Là, il manque un petit bout de métal, on se demande où il a bien pu passer.

Philippe corrige le défaut de main de maître.

 

Bouchage de quelques petits trous dûs à une corrosion perforante du pied AR. l'idéal aurait été de le dépointer pour accéder vraiment à l'intérieur, mais je ne l'ai pas fait car le sablage n'a pas fait apparaitre de trous en dessous.

 

Philippe a constaté que la tôle est dans un état lamentable(déformée), il prend la décision de faire toute une série de point de chauffe pour rétreindre la tôle.

Impressionnant travail de rétreinte. C'est tout un art pour chauffer juste ce qu'il faut là où il faut.

Le pied AR étant trop déformé poru être rattappé simplement par point de rétreinte, Philippe le rattrappe avec de l'étain. Au moins pas de mastic et ça ne bougera pas de sitôt.

Jusque sur la tôle de fond de coffre, Philippe a traqué les défauts. Il y avait ici une petite bosse que je n'avait pas vue... Du délire j'vous dit...

 

Redressage du renfort de petit unit et reprise de la tôle qui présentait quelques déformations mineures.

 

 

 

Travail de planage sur le dessus de l'unit AV.

On termine cette série de photo par une dernière photo du châssis rentrant dans son bloc opératoire avant l'intervention divine.

EPISODE 9
Suite de la restauration
"Préparation moteur essuie-glace et peinture du moteur "

TOTO
Cliquez sur la DS

Fin de l'épisode 8
Début Juin 2005